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Bâgé et Aigrefeuille

La tour des remparts de Bâgé-le-Châtel

La tour de guet était intégrée aux fortifications médiévales de Bâgé-le-ChâtelIntégrée aux fortifications qui enserrent la cité de Bâgé-le-Châtel depuis la seconde moitié du 14e siècle, la tour de guet est édifiée en briques rouges nommées « carrons ». Elle devait à l’origine être dépourvue de toiture. Dans les ouvertures du rez-de-chaussée et du premier étage, deux vitraux ont été posés vers 1860 par le curé Martin qui habitait cette tour. Ils illustrent la participation des sires de Bâgé aux Croisades, associés à des phrases en latin commentant les évènements représentés.

Les 2 vitraux installés en 1860 dans la tour de guet figurent les seigneurs de Bâgé partis en Terre Sainte pour les CroisadesLe premier vitrail représente le seigneur Ulrich de Bâgé sortant de son château dont le pont-levis est encore baissé par une porte surmontée de ses armoiries. Celles-ci sont normalement « De gueules (ou d’azur) au lion d’hermine ». Leur sceau représente un homme à cheval une épée nue dans la main droite et un bouclier dans la main gauche. Le seigneur porte sur son surcot les armes de Savoie, sans doute en l’honneur de son épouse, fille d’Amé, comte de Savoie et de Maurienne. A l’arrière plan est représenté le clocher de Saint-André-de-Bâgé. La légende incomplète du vitrail « Ulri[cus domi]us undecimus de Balgiaco proficiscitur Jerusalem 1120 » se traduit par « Ulrich, onzième seigneur de Bâgé se rend à Jérusalem, 1120 ».

Les 2 vitraux installés en 1860 dans la tour de guet figurent les seigneurs de Bâgé partis en Terre Sainte pour les CroisadesLe second vitrail figure une mosquée en arrière-plan et se réfère à la défaite d’Egypte qui eut lieu en réalité en février 1250. Le vitrail porte la légende « Rainaldus IV dominus decimus quintus de Balgiaco in clade Manshouræ spiritum exhalat 1249 » se traduisant par « Renaud IV, quinzième seigneur de Bâgé, expire dans le désastre de Mansourah, 1249 ». Cette bataille ne fut pas vraiment une défaite mais c’est en cette place que Saint Louis fut fait prisonnier.
L’ensemble fortifié de la tour de guet, décors extérieurs et intérieurs compris, a été inscrit à l’inventaire supplémentaires des Monuments Historiques le 16 février 1929. Il s’agit d’une propriété privée et ne se visite pas.

La chapelle d’Aigrefeuille

A environ 1,5 kilomètres à l’est de la tour de guet se trouve la chapelle d’Aigrefeuille fondée par l’Ordre de Saint-Lazare de Jérusalem. C’est le dernier vestige d’une commanderie de cet ordre hospitalier et militaire. Pour vous y rendre aujourd’hui, suivez depuis les panneaux portant des croix de sinople. Sinople désigne la couleur verte en héraldique, science des blasons.

La croix de sinople, blason de l’Ordre de Saint-Lazare de jérusalem

Pour en savoir plus sur l’Ordre de Saint-Lazare et la chapelle d’Aigrefeuille : L’Ordre de Saint-Lazare de Jérusalem – 639 ko – PDF

L’orthographe du lieu varie selon les époques, de la première mention d’Ayguerruels vers 1180 en passant par Agrifolio, Egrefeulle, Acrifolium et Aigrefeuille… Le sanctuaire est connu par la chronologie de ses commandeurs successifs (ou précepteurs), mentionnés dans les comptes du châtelain de Bâgé. Le domaine de la commanderie comprend des terres agricoles, des bâtiments d’exploitation et une maison. L’Ordre de Saint-Lazare est propriétaire du lieu qui est exploité par un fermier. La production fournit tout ce dont la petite communauté a besoin.

En 1611, la chapelle fut rachetée par une famille protestante, les Passin, qui firent démolir le clocher de la chapelle (la cloche portant l’inscription « Sancte Lazare, ora pro nobis » disparut ainsi que l’ameublement intérieur et les autels). L’étude du bâtiment montre que des travaux de restauration sont engagés et une jonction est effectuée entre la maison et la chapelle pour créer un nouveau logement. Les terres sont remises en valeur.
Les bâtiments sont construits selon la technique traditionnelle en Bresse, avec une ossature en pans de bois remplis de torchis. Plus tard, on utilisera le pisé et les briques. Les travaux du XVIIe siècle ont complètement intégré la chapelle au corps de logis, par l’ajout de deux murs en pisé la reliant à la ferme.
La chapelle, de plan rectangulaire et doté d’une voûte en arc brisé, et construite entièrement en carrons savoyards. Ce type particulier de briques épaisses est un matériau privilégié en Bresse et Dombes entre le XIIe et le XVIe siècle, tant pour sa solidité que pour sa facilité de mise en œuvre. Ces briques étaient fabriquées et cuites dans les carronnières de la région, après extraction de l’argile locale. Les murs de la chapelle tranchent donc avec les bâtiments agricoles construits en bois et terre crue. La pierre calcaire légèrement rosée provenant du Mâconnais est utilisée dans les encadrements de porte, la fenêtre gothique et l’oculus de la chapelle.

Une restauration exemplaire

La chapelle d’Aigrefeuille après sa restauration en 2008

La chapelle d’Aigrefeuille a ainsi traversé le temps jusqu’au XXe siècle. Le domaine, bien que grandement dégradé, avec de nombreux bâtiments abandonnés et détruits, a été redécouvert par les habitants et les érudits locaux dans les années 1970. D’importants travaux de nettoyage et de restauration engagés en 2008 par l’association « Les amis du site, Bâgé culture et loisirs » ont redonné à l’édifice sa splendeur d’origine.

La chapelle connait désormais une nouvelle vie. Propriété privée, elle se visite uniquement sur rendez-vous auprès de l’Office de tourisme – Maison de pays de Bâgé-le-Châtel.

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