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La plaine d’Echallon

Les réseaux d’aide alliée aux maquis de l’Ain

Les opérations aériennes en France sont préparées par les Alliés dès 1942. Le Service des Atterrissages et des Parachutages (S.A.P.) dispose de 33 terrains homologués dans l’Ain, principalement en Bresse, Dombes et Bugey. Parallèlement, en Angleterre, des réfugiés français veulent participer à la libération de leur pays. Winston Churchill décide de les aider en créant des réseaux nationaux de résistance chargés de coordonner les opérations de sabotage contre l’ennemi. Cette organisation secrète rattachée à l’Etat-Major anglais est le S.O.E. (« Special Operation Executive« ).

fanion-du-SAP

Au sein du S.O.E., le colonel Buckmaster fonde son propre réseau. Sa section F coordonne une centaine de réseaux en France et arme des milliers de résistants en organisant de nombreuses opérations aériennes. Sur la seule période de janvier à mai 1944, plus de 7 500 armes et 9 tonnes d’explosifs sont largués dans le ciel de l’Ain.

L’opération Marksman

Richard Heslop est un officier britannique du S.O.E. dit « Xavier ». Il organise avec Jean Rosenthal du B.C.R.A (Bureau central de Renseignements et d’Action rattaché à l’état-major du général De Gaulle) l’opération « Marksman » dont il est responsable. Il arrive dans le Jura par avion en octobre 1943 avec Owen Johnson dit « Paul » et Elisabeth Reynolds dite « Rochester », agents britanniques de l’Office of Strategic Services. Ils sont chargés de repérer les terrains, d’organiser la réception du matériel et de transmettre les consignes du commandement allié.

Parachutage à Izernore en août 1944Heslop et Johnson s’installent au poste de commandement de Romans-Petit et coordonnent de nombreux parachutages. En deux mois, entre mars et avril 1944, 589 containers de matériel sont réceptionnés. Lorsque le premier parachutage de jour est réalisé à Port, des mesures de sécurité exceptionnelles sont prises à Nantua. La circulation est paralysée, le central téléphonique est occupé, un barrage et des patrouilles de maquis sont mis en place dans les rues.

Parachutage dans la prairie d’Echallon

Container largué par un B-17 au-dessus de la prairie d’Echallon le 1er août 1944

Le parachutage d’Echallon a été immortalisé par l’édition de cartes postalesLe 1er août 1944, à partir d’un petit poste de commandement à Montréal-la-Cluse des signaux radios sont envoyés durant toute la matinée pour guider les avions. A partir de 15h30, dans la prairie d’Echallon, 36 forteresses volantes Boeing B-17 encadrées d’une escorte d’avions chasseurs P-51 Mustang larguent en 3 vagues successives près de 400 tonnes de matériel ! Leur contenu est réparti entre le maquis et l’Armée Secrète déjà constitués, les F.T.P. (Francs-Tireurs et Partisans) et l’O.M.A. (Organisation Métropolitaine de l’Armée) en formation. Cette opération est restée comme un exemple emblématique de l’aide Interalliée aux maquisards dans leur combat contre l’occupant nazi.

Des opérations « pick-up » (transfert d’agents) sont aussi réalisées. C’est ainsi que Marcel Veilleux dit « Yvelot », opérateur radio, rejoint le réseau « Marksman » en juillet 1944.

Notice de démontage d’un cylindre de type « H » utilisé lors des parachutages

Le monument aux Ailes Alliées

En octobre 1946, le maire d’Echallon Emile Tournier-Coletta, ancien résistant, décide l’édification d’un monument. Son fils en dessine la maquette. Bâti en forme de pyramide surmontée d’une croix de Lorraine, il porte une stèle avec l’inscription « Ici, les ailes alliées apportèrent l’aide à nos défenseurs et les armes de la libération ». Un buste sculpté par M. Maillet représente un maquisard muni d’un fusil Sten, le bras gauche levé et scrutant le ciel.

Le monument est inauguré en 1947. En partie détruit par la foudre en 1974, il fut immédiatement réparé.

Le monument aux Ailes Alliées dans la prairie d’EchallonLes cendres de quatre officiers appartenant au réseau Buckmaster y ont été déposées :
colonel britannique Richard Harry HESLOP
(1907 – 1973)
capitaine américain Owen Denis JOHNSON
(1918 – 1993)
capitaine français Raymond AUBIN dit « Alfred LAJOIE » (1909 – 1991)
lieutenant canadien Marcel VEILLEUX dit « YVELOT »
(1921 – 2004)

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